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À poils, à plumes, à écailles... ANIMAUX DOMESTIQUES : et s'ils amélioraient notre santé ?


Que ce soit à la maison, dans les zoos ou les fermes pédagogiques, dans nos livres d'enfants, sur les écrans, on constate que l'être humain ne peut pas vivre sans animaux !...

Avez-vous d'ailleurs remarqué que tous les petits enfants, même s'ils ont devant eux les jouets de leurs rêves, détourneront toute leur attention vers un animal qui passe près d'eux ?... C'est ce qu'on appelle en langage scientifique la "biophilie" (l'intérêt de tout vivant vers un autre être vivant).

Ainsi, les effets que procurent la présence d'animaux domestiques sur la santé humaine sont étudiés de près par les chercheurs-euses. Près de 300 articles scientifiques paraissent chaque année sur le sujet des relations entre les humains et les animaux dont environ 150 sur le seul thème de la médiation animale*.

Il y a donc un lien entre la santé et le bien-être et la présence de nos compagnons domestiqués...

Exercices pour le maître et son compagnon...
Exercices pour Maître et compagnon...

Quels sont les principaux bienfaits de leur présence à nos côtés ?...


Au niveau de la santé physique, avoir un animal développerait le système immunitaire. Par exemple, un bébé qui vit avant un an près d'un animal domestique voit les risques d'allergie et d'asthme se réduire pour quand il sera adulte.

Certains animaux demandent des dépenses physiques (sorties, jeux, entretien...) ce qui développe les habitudes de bouger et d'activité surtout pour celles et ceux qui ne pratiquent pas de sport. L'activité est importante pour toutes et tous, et d'autant plus chez les personnes plus âgées chez qui elle sert également à maintenir une dynamique cognitive et une santé globale (cœur, muscles, neurones).

Chien et escalator...
Promener son chien en ville est aussi parfois sportif

Marcher avec son chien a des effets bénéfiques sur le cœur, la tension artérielle et sur le poids, mais aussi sur l'indice glycémique puisqu'il permet de réduire le taux de sucre dans le sang.


Connaître son animal pour mieux s'en occuper est aussi un facteur d'apprentissage (recherches Internet, lecture de livres...) et un travail intellectuel continu, associé au fait d'en parler à son entourage (construction de phrases, appel à la mémoire etc.).


Caresser/toucher un animal est également une stimulation sensorielle, au-delà d'un effet "doudou" calmant et apaisant : la personne prend conscience du corps (toucher, ouïe, odorat, poursuite visuelle).


Pour ce qui est de la santé morale et mentale, l'animal crée une routine rassurante et la libération de l'hormone de l'attachement (l'ocytocine), réduisant le stress de façon significative. L'interaction animale libère aussi des endorphines, ces "hormones du  bien-être", qui développent un sentiment de  d'apaisement et de calme.

La présence d'un animal de compagnie développe aussi le sentiment d'être utile, la confiance en soi et le sens des responsabilités (enfant, situation de handicap ou de fragilité, personne âgée...). On peut aussi "missionner" son enfant ou son ado de nourrir, de sortir, de changer la litière ou la cage, décorer l'aquarium (etc.) du compagnon et en profiter pour expliquer le respect et les différences fondamentales entre un humain et un animal.

Animaux en classe de maternelle

D'ailleurs, dans les écoles primaires, de nombreux enseignant-es prennent en pension un cochon d'inde, des hamsters, un lapin ou des poissons pour éduquer et apaiser leurs élèves.


On pourrait enfin l'oublier, mais la présence d'un animal à ses côtés facilite le contact social (on aborde et on échange plus facilement avec un-e inconnu-e dans la rue, ou on se fait plus facilement aider par quelqu'un que l'on ne connaît pas...). Un animal attise la "sympathie spontanée" et permet de réduire ou d'évacuer le sentiment d'isolement.

Côté social, des études ont démontré également (cf. uqam.ca) que des humains vivant avec des animaux développent de l'empathie et de l'ouverture d'esprit «La solidarité envers les animaux est reliée à une plus grande ouverture cognitive et à plus d’empathie, ainsi qu’à un niveau de préjugés moins élevé, y compris envers des groupes humains, donc à moins de racisme, moins d’âgisme et moins de sexisme [...]», précise la chercheuse et professeure du Département de psychologie Catherine Amiot.



D'ailleurs, on trouve maintenant des bars à chats ou des restaurants où l'on sociabilise tout en interagissant avec des chats. L'origine de ces lieux vient de Taïwan en 1998. Arrivés plus tardivement en France, nous en avons trois dans le Morbihan, dont les bienfaits sont mutuels : on diminue son taux de stress personnel après le travail, et on contribue à trouver à ces compagnons ronronnants des foyers pour y vivre une vie paisible...


Bar à chats : détente et bonne action.

Trois petits chats à Séné (leurs petits compagnons viennent d'associations et sont proposés à l'adoption), Le Chat Majesté à Auray (avec l'association "Cercle des Chats Libres du Pays de Vannes", l'établissement propose l'adoption des animaux présents sous contrat associatif), Le Café du Chat'Ô à Plescop, engagés eux aussi pour la cause animale en collaborant avec l'association MyYaMax. L'établissement est "famille d'accueil" pour les chats en attente d'adoption.


ET NOUS ?... Est-ce qu'on améliore aussi leur santé ?...


On ne le répètera jamais assez : un animal n'est pas un jouet ni un objet servant à un besoin ou à un plaisir personnel égoïste...

Le contact avec un animal ne constitue pas un "remède miracle" et ne dois pas être accueilli à la légère... Lorsqu'on choisit un animal, il faut considérer qu'ils est, au-delà de son pouvoir thérapeutique, un compagnon de vie. Les animaux ont leur propre sensibilité, leurs fragilités et parfois leurs traumatismes personnels. Nous nous devons nous aussi d'enrichir leur quotidien par le biais d'une alimentation très étudiée, de sorties fréquentes et d'interactions (jeux, observation et informations). En effet, nos animaux sont surtout des partenaires de vie. Ils vont dépendre de nous pendant 1, 3 10 voire même peut-être 15 ou 17 ans !...

Pendant toutes ces années, la relation, comme entre êtres humains, doit être fondée sur la compréhension et le respect de leurs besoins et de leur bien-être. C'est en prenant soin d'eux qu'ils iront bien et que nous créerons ce lien réciproque, bénéfique pour eux comme pour nous, et que nous pourrons honorer cette place unique qu'ils tiennent auprès de nous.



Pour aller plus loin :


Valérie Carnec

Valériann (#écritparuneintelligencebiologique)

* Voir mon post intitulé : La médiation animale, qu'est-ce que c'est ?
* Voir mon post intitulé : La médiation animale, qu'est-ce que c'est ?

 
 
 

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